Un p'tit brin de fantaisie
Née à Valleyfield et résidant à Saint-Lambert, Pierrette Dubé a étudié en Lettres à l’Université de Montréal et en Traduction à l’Université de McGill. Sa vie professionnelle est aimantée par les mots : correctrice d’épreuves, réviseure, traductrice et auteure. Son amour pour la littérature jeunesse est en lien avec ses enfants. Depuis, elle cultive le jardin de l’écriture et a signé une quarantaine d’albums et quelques mini-romans. Ses histoires marient la fantaisie et l’humour et mettent en scène des enfants, des rois, des princesses, des objets ou des animaux. Les textes sont toujours rythmés, la rime est présente puisque ses albums visent à être lus à voix haute. Leur musicalité compte.
Depuis que ses enfants ont grandi, des petits-enfants ont pris leur place à l’heure des histoires. Et les enfants continuent de s’en faire raconter lors de rencontres avec l’auteure.
Elle confie avoir été «une enfant sage, plutôt rêveuse et timide, qui aimait l’école et qui était surtout bonne en français. […] Le premier livre qui m’a vraiment marquée, c’est Le pays où l’on n’arrive jamais d’André D’hôtel. Il y avait du mystère, de la poésie! J’ai appris par la suite que ce roman était un classique de la littérature jeunesse. Je l’ai relu […] avec le même plaisir.» (Source: site Dominique et compagnie). Elle s’inspire des événements de la vie courante qui touchent les enfants en y ajoutant un brin de folie et laisse venir un personnage sans chercher à en connaître la source d’inspiration. Proche des enfants, elle propose des créations alliant fantaisie et magie. Elle se dit honorée d’être lue et aimée de ce jeune public.
_______________________________
Pierrette Dubé a écrit
Récipiendaire de plusieurs distinctions, Pierrette Dubé demeure accessible aux enfants. Sa dernière récompense en lice est le Grand Prix du livre de la Montérégie, catégorie Tout-petits 2018 pour Un camion! Quel camion?, édité à La courte échelle et distribué cette année aux enfants de milieux défavorisés de la Commission scolaire Marie-Victorin.
Nous ne pouvons passer sous silence des prix honorifiques tels : le Prix Peuplier 2018, attribué par l’Ontario Library Association, pour La méchante petite poulette dans Tarzanette et le Roi du petit déjeuner, le Prix des libraires du Québec en 2015, catégorie jeunesse, pour son album La petite truie, le vélo et la lune (Les 400 coups), le prix Québec/Wallonie-Bruxelles de littérature jeunesse en 2007 pour Maman s’est perdue (Les 400 coups) et le Prix du livre M. Christie en 1996 pour Au lit, princesse Émilie! (Raton Laveur, Bayard Jeunesse).
Elle a également écrit toute une série de livres mettant en scène de Drôles de familles chez Dominique et compagnie.
_______________________________
Pierrette Dubé a bien voulu se prêter au jeu du questionnaire inspiré de Proust et de Pivot.
Votre mot préféré?
Le mot «maman», l’un des premiers que l’on prononce.
Aussi le mot «tintinnabuler», pour sa sonorité et sa rareté, mais j’avoue ne l’avoir jamais utilisé. Il est comme un bijou un peu voyant que l’on n’ose pas porter.
Le mot que vous détestez?
Certains anglicismes, comme une «cédule», ou encore l’expression «adresser un problème».
Le son ou le bruit que vous aimez?
Le gazouillis des mésanges, l’hiver.
Le son ou le bruit que vous détestez?
Sans originalité, le raclement d’un ustensile en métal au fond d’une casserole ou celui d’une fourchette au fond d’une assiette vide.
La plante, l’arbre, l’animal ou l’image dans lequel vous aimeriez être réincarné?
Un chat.
Mes héroïnes favorites dans la fiction?
Miss Charity, l’héroïne du livre du même nom écrit par Marie-Aude Murail. Baby, l’héroïne du roman Lullabies for Little Criminals d’Heather O’Neill. Les héroïnes des romans de Susin Nielsen. Alice, d’Alice au pays des merveilles.
Mes héros dans la fiction?
Hulul, un hibou attachant des albums d’Arnold Lobel. Les poussins des albums de Claude Ponti. Holden Caulfield, l’anti-héros de J. D. Salinger.
Mes héros dans la vie réelle?
Les héros et héroïnes de la vie quotidienne, en particulier ceux et plus souvent celles qui s’occupent des enfants. Les gens prêts à mettre leur vie en péril par altruisme ou au nom de certaines valeurs.
Mes noms favoris?
Les prénoms courts, orthographiés de façon traditionnelle (sans ajouts de x, y ou k intempestifs).
Quel serait mon plus grand malheur?
La mort de l’un de mes enfants, de mes petits-enfants ou de mon conjoint.
Ce que je voudrais être?
À mon âge, on ne veut plus être ce que l’on n’est pas… Je dirais: une personne dont on se rappellera avec affection lorsqu’elle ne sera plus là.
Mes auteurs favoris en prose?
Patrick Modiano, Christian Oster, Delphine de Vigan, Annie Ernaux, Richard Ford, Elena Ferrante, François Blais, Andrée A. Michaud, Jocelyne Saucier.
Mes poètes préférés?
Guillaume Apollinaire, Jacques Prévert, Paul Éluard, Élise Turcotte, Geneviève Desrosiers, Jean-Christophe Réhel.
Comment j’aimerais mourir?
De la manière la plus lâche qui soit : sans souffrance, dans mon sommeil!
Fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence?
Dans les textes : les fautes d’accord du participe passé des verbes pronominaux! Dans la vie : les oublis involontaires et les distractions; les fautes commises par mes petits-enfants.
Ma devise?
Dans la vie, j’ai beau chercher, je n’en ai pas. En écriture, «Vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage!»